Nick Manasseh
présentation & bio
NICK MANASSEH est apparu dans le monde du dub en 1985 au carnaval de Notting Hill à Londres, en se produisant avec le "Manasseh Sound System", qui l'amènera par la suite à collaborer avec des gens comme Jah Shaka, Coxsone, Jah Tubbys, Fatman, Soul 2 Soul ou Aba Shanti.
Amoureux de son roots, il anime de 1987 à 1999 une émission sur le radio Kiss FM, par le biais de laquelle il contribue à populariser des artistes comme Luciano, Sizzla, Garnet Silk, tout en promouvant activement le revival roots dans lequel plusieurs labels anglais se spécialisent, Blood & Fire et Pressure Sounds en tête. Manasseh continue aujourd'hui de propager la parole du roots en tournant régulièrement avec le sound system Blood & Fire, qui se partage son temps avec ses activités de producteur, de remixeur... et de musicien.
Son premier album (et son meilleur à son jour, on aura l'occasion d'en parler), l'excellent "Dub the millenium", sort sur le label Riz, qu'il monte en 1990 avec Gil Cang, Eddie Rocksteady et Mak Gilchrist. Un album qui fait parler de lui, se retrouve licencié sur Acid Jazz Records, et lui ouvre les portes des majors (Columbia, Sony, puis BMG), qui produisent plusieurs de ses disques. En plus de ces albums "officiels", il accumule quantité de dub plates inédits, que le label parisien Hammerbass le convainc de diffuser en les compilant en 2002 sur un CD logiquement nommé "Dub plate style 1990-1999", puis en mars 2004 avec son successeur: "Dub plate style - vol. 2".
nombreuses collaborations chantées avec quelques jamaïcains de renom ne le démentent pas: Johnny Osbourne ("Rise up"), Natty P ("Skenga"), Earl 16 ("Natural roots"), RAS ("l planet humanity"), Orville Smith ("Walking on tightrope")... on peut voir ce disque comme un genre de
Manasseh & friends, et ceux qui aiment le dub chanté ne doivent donc pas hésiter à l'acquérir. Dub oblige, chaque morceau est systématiquement décliné sous plusieurs versions et mixes, auxquels viennent s'ajouter quelques instrumentaux supplémentaires, pour un disque de vingt morceaux au total, qui dévoile toutes les nuances d'un dub anglais plus riche qu'il n'y paraît. A moins que Manasseh en soit l'exception.
Vous avez aimé Dub plate style volume 1? Achetez d'urgence le volume 2. Un slogan très con, mais qui exprime bien le caractère incontournable de cette seconde livraison. On retrouve avec plaisir le son Manasseh, à mi chemin entre dub UK et reggae roots, avec une touche d'expérimentation plus prononcée que sur le premier volume, qui rend ce nouveau disque d'autant plus indispensable, car plus varié, et donc représentatif des différentes facettes de l'artiste.
On le ressent dès le premier morceau: "Thunder roll dub", excellent titre dans un style hybride, mélange de hip hop et de dub loin des clichés; d'autres morceaux s'inscrivent dans une démarche comparable: le très dansant "Western world version", qui mêle contrebasse jazzy et guitare funk à
des arrangements dub. Moins expérimentaux sur le plan de la composition, d'autres morceaux n'en développent pas moins de fortes singularités dans les ambiances qu'ils décrivent; l'utilisation de flûtes aériennes rend certains titres énigmatiques: "Maga man", ou l'excellent "Challenging version", sur lequel on retrouve le phrasé inimitable de Brother Culture sur un rythme electro-stepper envoûtant. Egalement au chapitre des collaborations chantées, citons "Zion City", un beat dub puissant et atmosphérique sur lequel le chant mélancolique d'Earl 16 se pose avec subtilité. Danny Red est également de la fête sur "Don Gorgon", sur un riddim dancehall déconcertant à la première écoute, mais qui finit par se laisser appréhender. Pour le reste, quelques morceaux dans des registres plus classiques, UK dub mâtiné de roots-reggae, comme "Tear dub", avec sa grosse ligne de basse qui écrase tout sur son passage, stepper dansant et nostalgique ("The new step")... bref, une sélection audacieuse, qui rend ce disque à même de
plaire aux puristes du reggae comme aux dubovores les plus déviants, c'est finalement assez rare pour être mentionné.
Le disque se termine sur "Dubs of Brixton", une reprise du "Guns of Brixton" des Clash, un de leurs meilleurs morceaux, sinon le meilleur, dans le registre reggae/punk, et donc un hommage de Manasseh aux précurseurs... la boucle est bouclée.
source : www.dubzone.org
Nick Manasseh
NICK MANASSEH est apparu dans le monde du dub en 1985 au carnaval de Notting Hill à Londres, en se produisant avec le "Manasseh Sound System", qui l'amènera par la suite à collaborer avec des gens comme Jah Shaka, Coxsone, Jah Tubbys, Fatman, Soul 2 Soul ou Aba Shanti.
Amoureux de son roots, il anime de 1987 à 1999 une émission sur le radio Kiss FM, par le biais de laquelle il contribue à populariser des artistes comme Luciano, Sizzla, Garnet Silk, tout en promouvant activement le revival roots dans lequel plusieurs labels anglais se spécialisent, Blood & Fire et Pressure Sounds en tête. Manasseh continue aujourd'hui de propager la parole du roots en tournant régulièrement avec le sound system Blood & Fire, qui se partage son temps avec ses activités de producteur, de remixeur... et de musicien.
Son premier album (et son meilleur à son jour, on aura l'occasion d'en parler), l'excellent "Dub the millenium", sort sur le label Riz, qu'il monte en 1990 avec Gil Cang, Eddie Rocksteady et Mak Gilchrist. Un album qui fait parler de lui, se retrouve licencié sur Acid Jazz Records, et lui ouvre les portes des majors (Columbia, Sony, puis BMG), qui produisent plusieurs de ses disques. En plus de ces albums "officiels", il accumule quantité de dub plates inédits, que le label parisien Hammerbass le convainc de diffuser en les compilant en 2002 sur un CD logiquement nommé "Dub plate style 1990-1999", puis en mars 2004 avec son successeur: "Dub plate style - vol. 2".
Dub plate style 1990-1999
Hammerbass, 2002
Dub plate style 1990-1999, tout est dit dans le titre: ceci n'est pas un album, ni même une compilation, plutôt un recueil des productions inédites de Nick Masseh, le témoignage d'une décennie de création en marge des multiples activités d'un homme entièrement dévoué à la cause du dub. Il ne faut donc surtout pas chercher de cohérence dans ce disque, de liens ni de rapports entre les morceaux, mais l'appréhender comme ce qu'il est: un disque d'initiation à l'univers bien particulier de Manasseh. On peut le définir comme du dub UK, mais dans un sens plus élargi que le stepper électronique technoïsant habituel; Manasseh est un passionné de son roots, et on le ressent dans sa musique, qui si elle conserve les grosses basses et les rythmiques carrées du dub anglais n'en développe pas moins une forte identité reggae. DeHammerbass, 2002
nombreuses collaborations chantées avec quelques jamaïcains de renom ne le démentent pas: Johnny Osbourne ("Rise up"), Natty P ("Skenga"), Earl 16 ("Natural roots"), RAS ("l planet humanity"), Orville Smith ("Walking on tightrope")... on peut voir ce disque comme un genre de
Manasseh & friends, et ceux qui aiment le dub chanté ne doivent donc pas hésiter à l'acquérir. Dub oblige, chaque morceau est systématiquement décliné sous plusieurs versions et mixes, auxquels viennent s'ajouter quelques instrumentaux supplémentaires, pour un disque de vingt morceaux au total, qui dévoile toutes les nuances d'un dub anglais plus riche qu'il n'y paraît. A moins que Manasseh en soit l'exception.
Dub plate style vol 2
Hammerbass, 03/2004
Hammerbass, 03/2004
Vous avez aimé Dub plate style volume 1? Achetez d'urgence le volume 2. Un slogan très con, mais qui exprime bien le caractère incontournable de cette seconde livraison. On retrouve avec plaisir le son Manasseh, à mi chemin entre dub UK et reggae roots, avec une touche d'expérimentation plus prononcée que sur le premier volume, qui rend ce nouveau disque d'autant plus indispensable, car plus varié, et donc représentatif des différentes facettes de l'artiste.
On le ressent dès le premier morceau: "Thunder roll dub", excellent titre dans un style hybride, mélange de hip hop et de dub loin des clichés; d'autres morceaux s'inscrivent dans une démarche comparable: le très dansant "Western world version", qui mêle contrebasse jazzy et guitare funk à
des arrangements dub. Moins expérimentaux sur le plan de la composition, d'autres morceaux n'en développent pas moins de fortes singularités dans les ambiances qu'ils décrivent; l'utilisation de flûtes aériennes rend certains titres énigmatiques: "Maga man", ou l'excellent "Challenging version", sur lequel on retrouve le phrasé inimitable de Brother Culture sur un rythme electro-stepper envoûtant. Egalement au chapitre des collaborations chantées, citons "Zion City", un beat dub puissant et atmosphérique sur lequel le chant mélancolique d'Earl 16 se pose avec subtilité. Danny Red est également de la fête sur "Don Gorgon", sur un riddim dancehall déconcertant à la première écoute, mais qui finit par se laisser appréhender. Pour le reste, quelques morceaux dans des registres plus classiques, UK dub mâtiné de roots-reggae, comme "Tear dub", avec sa grosse ligne de basse qui écrase tout sur son passage, stepper dansant et nostalgique ("The new step")... bref, une sélection audacieuse, qui rend ce disque à même de
plaire aux puristes du reggae comme aux dubovores les plus déviants, c'est finalement assez rare pour être mentionné.
Le disque se termine sur "Dubs of Brixton", une reprise du "Guns of Brixton" des Clash, un de leurs meilleurs morceaux, sinon le meilleur, dans le registre reggae/punk, et donc un hommage de Manasseh aux précurseurs... la boucle est bouclée.
source : www.dubzone.org